L’album de ma vie
Il y a des périodes propices pour regarder au dessus de son épaule et faire le bilan, calmement. L’approche de la trentaine en est définitivement une. Dans l’idée de regarder sereinement devant, tout en chérissant les moments passés, j’ai décidé de créer l’album de ma vie. Rien que ça ! Je vous en dis plus sur le processus de création de l’album de ma vie.
L’album de ma vie : l’origine du projet
En 2019, (quand mon âge commençait encore par un 2 !), j’ai fait un coaching avec Mylène. L’objectif ? m’aider à y voir plus clair dans mon avenir professionnel. Ce n’est pas le sujet de l’article, mais lorsqu’on part à la recherche de celui ou celle que l’on est profondément, de nos valeurs, de ce qui nous importe vraiment… On n’a aucune idée de jusqu’où ira l’onde de choc et quel(s) domaine(s) de vie seront affectés.
C’est la beauté de la chose, et ce qui rend le fait de travailler sur soi si difficile aussi. “À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire”, non ?
Pendant les semaines de coaching, j’ai dû parfois revenir en arrière, à certains moments de vie précis. Le but ? Comprendre où j’avais pu me tromper de route, continuer tout droit quand il aurait fallu tourner. Ou même carrément faire demi-tour.
Il est assez naturel pour moi de me tourner vers le passé. Cela ne veut pas dire que je ne bois jamais la tasse en le faisant.
Si le sujet de la nostalgie vous intéresse, je vous invite à écouter le podcast ou à lire l’article
Le pardon
Dans ma tête, 30 ans c’était une vraie deadline. L’obligation de devenir adulte “pour de vrai”, de prendre des décisions et de mûrir sur certains sujets. Cela implique de pouvoir regarder son passé en face sans chavirer. Pour y parvenir, il fallait d’abord que je sois capable d’accepter que certaines étapes de vie sont finies. Et cela, sans effacer les bons souvenirs qui y sont liés.
J’ai tout de suite vu le côté thérapeutique du truc. Si, devant les photos, la gratitude l’emporte sur la tristesse ou l’envie de les ranger aux oubliettes ? C’est gagné ! Même si les personnes figées sur la photo m’ont blessées ou ne font plus partie de ma vie, je chéris le souvenir du moment.
Un jour, une collègue chère à mon coeur (et bien plus sage que moi) m’a dit quelque chose qui m’a marqué. “Parfois, il faut accorder son pardon même si la personne qui nous a blessé(e) ne nous l’a pas demandé”. Eh bien, voilà : c’est ma façon à moi de faire ça.
L’album de ma vie & Vivre pleinement ma nostalgie
Le processus est long et parfois un peu douloureux. Je ne cache pas qu’il y a certains moments où il était plus difficile de se plonger dans le tri des photos. Parfois à cause de l’humeur du jour, ou encore de l’atmosphère de l’époque de la photo.
J’ai très bonne mémoire. En regardant certaines photos que je trouve très belles, je me souviens aussi qu’au moment de la prise, ce n’était pas tout à fait la fête dans ma tête ou mon coeur.
Pour autant, était-ce une raison de ne pas créer cet album photo ? Quand je travaille sur mon projet, je sais que je crée un petit paquet de bonbons à déguster plus tard. Pour moi, pour mes proches.
C’est plus facile de sortir un album photo lors d’un apéro que d’errer sans but précis dans les dossiers de l’ordinateur en espérant trouver quelque chose d’intéressant à montrer à ses invités. Puisque je n’efface rien, autant l’accepter et en faire “quelque chose” , non ?
La transmission
Le temps passe et la mémoire s’étiole. Au fil du vent, je perds les détails de la journée, la musique du moment, les odeurs… Alors cet album, c’est aussi l’occasion d’emprisonner les sensations qui accompagnaient le moment, pour plus tard. J’aime assez l’idée qu’un jour, quand je serai une vieille dame, je pourrai voir le roman de ma vie défiler sous mes yeux si j’oublie…
Et pourquoi pas proposer un accès à ma pensine personnelle et une immersion dans le début des années 2000 à mes futurs petits enfants ? Cet objet créé à partir de mes souvenirs pourrait très bien devenir un témoin de notre époque. Mon histoire traverserait alors l’Histoire grâce à ma famille, y compris des membres que je croiserai peut-être sans avoir l’opportunité de vraiment les côtoyer.
En tout cas, j’aurais adoré en savoir plus sur mes ancêtres et avoir accès à un “album qui parle”. J’entends par là, un album qui raconte le contexte. C’est si frustrant pour moi de tomber sur une photo de famille parfois sans avoir son histoire, sans savoir qui était derrière l’objectif, sans savoir ce qui nous lie.
L’album de ma vie : la suite ?
Récemment, j’ai découvert la chanson de Ben Mazué : Quand je vois cette image. Je vous en parlais ici.
J’étais d’abord très heureuse en découvrant que je n’étais pas la seule à accorder autant d’importance aux photos et aux souvenirs. Puis, l’envie de co-créer pour mener à bien ce projet m’a frappée de plein fouet (un peu comme une vitre qu’on n’a pas vue et qu’on prend en plein dans la face !). Après tout, si je fais cet album c’est aussi avec la finalité de le montrer et de le partager avec ceux qui sont dedans.
On se connait(-ssait?) dans la sphère privée ou pro et vous avez dans vos tiroirs ou fichiers d’ordinateur des photos ou des vidéos de moments passés ensemble ? Un texte, une chanson, un article de blog etc… vous fait penser à des souvenirs que nous avons en commun ?
Je vous invite à les verser directement dans ma pensine avec votre version de l’histoire (c’est tout l’intérêt :)) en m’écrivant à l’adresse lapensinedemelie@gmail.com
Les participations sont ouvertes sans limite de temps ! Un grand merci à ceux qui prendront le temps de le faire et d’ainsi participer à un projet créatif qui me tient particulièrement à coeur. Vous êtes les meilleurs !
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