Oser voyager seule
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Voyager seule : Oser se lancer

En août 2019, j’ai vécu ma propre version de Eat, Pray, Love en condensé et sans tout quitter. Le terreau parfait pour voyager seule ? Votre conjoint qui n’a pas de vacances et vous qui êtes obligée de poser 3 semaines d’affilée sur l’été. Hors de question de les passer à ruminer à la maison en attendant que Monsieur rentre de ses journées de travail. J’ai donc parcouru l’Europe en train pendant 3 semaines.

Dans cet article, je vous dévoile les actions concrètes que j’ai mis en place pour OSER voyager seule et en faire une expérience agréable !

Voyager seule : se lancer malgré la peur

Préparer votre itinéraire

J’ai imaginé plusieurs scénarios. Parmi eux, rejoindre une amie au Brésil, partir en voyage organisé, faire le Tour de France des “popotes” (aller voir la famille et les amis quoi). Au fil des réflexions, je me suis souvenu de mon vieux rêve d’un jour voyager en Interrail. Et aussi de mon projet de voir toutes les capitales d’Europe avant mes 30 ans
Quelques jours de recherches (et d’hésitation) plus tard, j’ai commandé mon billet Interrail. Celui-ci me permettait de prendre le train en Europe, quelque soit la destination sur 7 jours s’étalant sur une période d’un mois. “il n’y avait plus qu’à”.

Il fallait ensuite se positionner sur un itinéraire. À ce stade, les possibilités restaient multiples. Des heures de recherche et quelques lignes de tableau Excel plus tard, j’avais les villes. Il ne restait plus qu’à décider du sens de voyage : du nord au sud ou du sud au nord. J’ai montré les différentes possibilités à Monsieur et l’ai laissé choisir où il souhaitait me rejoindre pour un week-end. C’est ce qui a déterminé le sens de mon voyage : du sud au nord.

À ce stade, j’avais le billet de train, mais il était encore facile de faire demi-tour et de simplement le revendre. Les candidats à l’Interrail sont nombreux chaque année, et j’aurais forcément trouvé repreneur.
Quand j’ai un peu les pétoches de faire quelque chose, la meilleure défense pour moi c’est l’attaque.

Passer à l’action

Je mets donc en place une action qui fait que je n’ai plus le choix, et que je ne peux plus reculer. Un pas après l’autre, c’est la seule façon d’atteindre ses objectifs !

Dans ce cas précis, cela s’est matérialisé par l’achat des billets d’avion du point de départ au point de retour NON REMBOURSABLES.
Bien sûr, j’aurais très bien pu décider de ne pas y aller. Le budget alloué aux billets d’avion et de train, bien que raisonnable, m’a dissuadé d’abandonner mon projet lorsque la peur de le faire était à son paroxysme. En résumé ? Je me suis auto-trollé pour être sûre de ne pas me dégonfler !

Itinéraire de mon voyage seule en Interrail à travers l'Europe, de Zagreb à Copenhague


Voyager seule : repousser ses limites (doucement)

J’admire les personnes qui sont capables de prendre juste un billet de train ou d’avion et de se dire “on verra une fois sur place” en ne réservant rien d’autre, pas même leur première nuit à l’étranger.
Je ne m’en sentais clairement pas capable pour cette première expérience, et c’est important de s’écouter. Sortir de sa zone de confort, oui mais passer 3 semaines à stresser pour tout, pas question.

J’ai donc affiné mon itinéraire entre Zagreb et Copenhague : arrêts prévus à Budapest, Bratislava, Vienne, Munich et Hambourg. J’ai regardé le temps de trajet entre chaque ville pour tenter de prendre le train le plus cohérent à chaque fois. Celui qui me ferait perdre le moins de temps possible sur ma journée. Puis je me suis mise en quête de mes logements sur différents sites. Je vous en dis plus dans la dernière partie de l’article : provoquer la rencontre.

Je savais ainsi dans quelle ville je serai à une date donnée, mais pas tout à fait ce que je ferai sur place : le bon compromis entre contrôle et spontanéité. (pour moi, en tout cas.)

Date de mon voyage seule avec un pass Interrail, de Zagreb à Copenhague
Mon trajet en train à l'occasion de mon voyage solo en Europe de l'Est


Voyager seule : la création de mon carnet de voyage

Lorsque l’on voyage à deux, les rôles sont répartis ainsi : je suis le Tour Opérator. Je m’occupe de gérer l’itinéraire, le transport, le logement, les recherches des incontournables de la ville… Mais une fois sur place : je me laisse porter !
Je n’ai aucun sens de l’orientation, lire une carte est parfois un peu compliqué pour moi. Et je ne vous parle même pas de choisir entre deux restaurants…

C’était autant de petits défis du quotidien qui s’annonçaient et aussi la partie qui me faisait peur, une fois le voyage débuté. Pour compenser et me sentir la plus à l’aise possible à l’approche du départ, j’ai fait des recherches bien plus poussées que d’habitude.

Elles portaient sur les transports en commun, les sites à consulter pour avoir les horaires. J’avais également vérifié où trouver l’office du tourisme si j’étais perdue, les différentes façons de relier une gare (métro, bus, à pieds…). Et puis, les endroits conseillés / à visiter, pour pouvoir décider une fois sur place du programme. J’ai réservé peu de choses en amont, mis à part certains free walking tour, et mon trajet jusqu’aux lacs Plitvice en Croatie. En effet, je tenais absolument à visiter cet endroit et c’était le tout début de mon voyage. Pour me sentir bien, j’avais besoin que les premiers jours soient planifiés.

Grâce à mon carnet de voyage, je me suis sentie en sécurité car tout y était : les logements, les horaires des trajets et les choses à savoir sur le pays, notamment la monnaie, l’électricité… Et le reste n’était que des possibilités, mais rien n’était obligatoire.
À nouveau, c’était le compromis idéal pour moi. Si vous avez envie de verrouiller plus de choses ou au contraire de laisser plus de place à l’imprévu : faites ce qui est le mieux pour vous !

Mon carnet de voyage pour un voyage seule en train à travers l'Europe de l'Est

Voyager seule : Les sites et applications utiles

J’ai fait mon voyage à une époque où le roaming était déjà un lointain souvenir. Partir à l’étranger n’était déjà plus synonyme de hors forfait dément ! J’en ai donc pleinement profité, je ne vais pas vous le cacher. Je me suis fait un dossier “Voyage en train”, et j’y ai mis toutes mes applications préférées.
Parmi elles, il y avait celles me permettant de gérer le logement facilement : Booking.com, Airbnb et Couchsurfing (je vous en dis plus dans la dernière partie).
Pour la partie transports : l’application Rail Planner pour consulter les horaires de train et les informations utiles sur mon trajet. Citymapper qui permet de trouver le moyen le plus rapide pour se déplacer dans la ville dans laquelle on se trouve. J’avais également l’application Uber pour le jour de mon arrivée et le trajet aéroport – hôtel à Zagreb, ainsi que les éventuelles galères de dernière minutes.

Enfin, pour la gestion du quotidien, j’avais l’application itranslate pour compléter mon anglais si besoin. Aussi, l’application Taux de change me permettait de me rendre compte de mes dépenses sur place et d’éviter de faire flamber le porte-monnaie. Et enfin Google Maps, qu’on ne présente plus.

Il y a sûrement tout un tas d’appli très bien qui ont vu le jour depuis ou qui existaient déjà et que je ne connaissais pas lors de mon périple. Vous avez néanmoins une bonne base avec celles que je viens de vous citer !

Mon voyage seule en Europe avec un pass Interrail


Voyager seule : Parler de votre projet

À tout le monde mais pas à n’importe qui

À ce stade, je me sentais capable de voyager seule, malgré les réactions plus ou moins vives autour de moi. Les “pires” sont notamment venues de mes collègues de l’époque, pas spécialement connus pour leur goût de l’aventure. “Ah ouais ? tu pars toute seule ? mais c’est chaud non ?? Moi franchement je ne le ferai pas”. Étrangement, plus on remettait en doute ma capacité à le faire et plus je me sentais sûre de mon choix et cap’ ! Ceci dit, si vous n’êtes qu’au début de vos préparatifs, et pas encore tout à fait prête mentalement à l’idée de voyager seule, attendez. Attendez avant de donner une voix à ceux qui ne sont pas cap’, et qui pourraient vous faire douter ou vous faire changer d’avis.

“Sur un malentendu…”

Dans tous les cas, je n’étais pas contre l’idée de faire un bout du voyage accompagnée. Alors j’ai mis mes dates de voyage sur Facebook, j’ai parlé de mon projet sur Instagram. Quelle bonne idée j’ai eu ! Grâce à cela, j’ai pu passé tout un week-end avec mon acolyte de lycée à Munich. J’ai aussi partagé un repas à Hambourg avec une ancienne collègue hollandaise avec qui j’avais arpenté la Russie 3 ans auparavant. Ces instants partagés, en plus d’avoir été super agréables m’ont rappelé une chose importante que j’oublie parfois… Le hasard, ça se provoque !

Mon trajet en train à l'occasion de mon voyage solo en Europe de l'Est


Voyager seule : provoquer la rencontre sur le chemin

Quand on voyage seule et qu’on est un peu timide, comment s’assure-t’on de faire des rencontres sur le chemin ? Vous savez, ces rencontres qui viendront adoucir le voyage et créer de chouettes souvenirs ? On donne un petit coup de pouce au destin ;).

Grâce aux logements choisis

Pour cela, j’ai utilisé plusieurs techniques parfois déjà testées et approuvés lors de voyage en couple ou en groupe. La première consiste à partager un logement plutôt que de s’enfermer dans une chambre d’hôtel, seule. Encore une fois, j’ai choisi le juste milieu, ne me sentant pas assez téméraire pour vivre la vida loca des auberges de jeunesse . J’ai préféré le logement chez l’habitant. Dans plusieurs villes, j’ai été logée et accueillie gratuitement grâce à l’application Couchsurfing et au groupe Facebook Host a sister (réservé aux femmes). Ces séjours supposent d’avoir une réelle envie d’échanger, et de s’adapter à un rythme qui n’est pas forcément le nôtre. Il n’y a aucune garantie d’avoir un couchage confortable. C’est gratuit hein, vous ne voudriez pas un lit digne d’un 5 étoiles à ce prix là, quand même ?! Bien souvent, lorsque votre hôte part travailler, vous devez aussi quitter le logement. Il est rare de se voir confier les clés. Financièrement cela m’a permis de limiter les coûts, et humainement, j’ai fait de si belles rencontres ! Je ne voulais cependant pas dépendre de différentes personnes sur toute la durée de mon voyage. Il y a en effet toujours ce petit risque d’être confrontée à une annulation de dernière minute.
J’ai donc alterné avec des séjours en Airbnb avec une chambre chez l’habitant. Le but ? faire des rencontres tout de même, mais avec moins de pression puisque dans ce cas précis il y a une transaction.

Au fil des journées

J’ai également utilisé la partie “Hangout” de Couchsurfing les jours où je me sentais d’humeur sociable. Cela m’a permis de partager une bière, un film en plein air et un cornet de frites, ou encore une promenade avec un local ou un autre voyageur.
Pour finir, j’ai programmé des free walking tour à chaque arrivée dans une nouvelle ville. Pour moi l’intérêt est triple. On découvre la ville à travers les yeux d’un local. On se repère sans pression puisque l’on suit un groupe. Et last but not least, on ouvre la porte à la rencontre. On ne repart pas forcément avec des amis à chaque fin de visite, mais on a passé un bon moment, assurément !


De manière générale, en voyage, toutes les excuses sont bonnes… Osez saisir l’opportunité et l’instant ! Un voyageur a le bracelet fourni avec le pass Interrail autour du poignet ? Demandez-lui où il va, d’où il vient ! Une personne que vous avez croisée lors d’une visite mange dans le même restaurant que vous, seule ? Invitez-la à ta table ! Votre hôte vous propose une soirée avec des amis ? … Je pense que vous avez compris 😉

Voyager seule et provoquer la rencontre pour avoir de magnifiques souvenirs de voyage


Alors, la lecture de cet article vous a donné envie de partir à l’aventure ?
A vos sacs à dos, prêts ? Partez !

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